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Fév 28

Angoisse Inhibition Addiction Dépression Troubles sexuels Comment en sortir?

Comment sortir de ces cinq maux, les plus courants…

…que ce soit pour les hommes ou pour les femmes, avec cependant des différences d’occurrences, la dépression est plus fréquente pour les femmes, l’addiction plus fréquente pour les hommes?

Je lis sur un blog de quelqu’un qui parle de la timidité : Assume qui tu es vraiment !

Mais est-ce qu’on sait « qui on est vraiment » ? Peut-être celui qui n’assume pas qui il est vraiment, c’est parce qu’il ne sait pas vraiment qui il est. Peut-être est-ce votre cas. Ou peut-être y a-t-il des causes de l’inhibition en vous à découvrir.

Né(e)( e ) d’un homme et d’une femme.

Reprenons les choses au début : vous êtes né parce qu’un homme, qui sera donc votre père, a mis une graine dans le sein d’une femme, donc votre mère. Quel était leur, ou son désir ? Que projetait-ils ? Peut-être seulement avoir un enfant. Ou peut-être un désir non formulé, ou encore inconscient, que l’enfant percevra sans le savoir, qui l’habitera en le laissant dans le brouillard. Car si tout était clair pour vous, vous ne seriez pas en train de lire cet article.

Votre père et votre mère eux-mêmes assumaient-ils ce qu’ils étaient vraiment ? Sinon comment pourriez-vous être informé de quoi vous héritez.

Vous avez un nom, le nom de votre père, maintenant aussi de votre mère c’est possible. On vous a donné un prénom. Comment l’a-t-on choisi ? Quel sens a-t-il ? Autrefois, dans certaines ethnies françaises on donnait le même prénom de père en fils. Comme donnant au fils la mission d’être une copie conforme de son père.

Actuellement on donne souvent un prénom à la mode, voire le prénom d’une vedette du moment. Cela n’aide pas à s’enraciner. Or les prénoms sont des mots qui ont un sens, souvent ils font référence à un personnage légendaire ou mythologique. On les reçoit la plupart du temps comme un billet de loterie, alors qu’ils sont déterminants. Chez certains peuples, on donne à l’enfant un prénom à la naissance et une fois mature, celui-ci choisi le prénom que lui correspond.

Ensuite vous êtes allé à l’école. Vous apprenez ce qu’on vous demande d’apprendre, et vous passez de niveau en niveau. A partir du collège, c’est l’usine : un emploi du temps fixe fondé sur des «matières» ou « disciplines » qui se succèdent sans aucune logique, sauf la nécessité de construire un emploi du temps d’établissement, et où ce que vous devez apprendre est déterminé par des programmes, des circulaires ministérielles. A chaque heure, selon un signal, les salles se vident, et les couloirs se remplissent puis inversement.

Dans son principe, mais heureusement beaucoup d’enseignants ne restent pas enfermés dans son principe, ce système n’est pas conçu pour la construction des personnes. C’est plutôt du formatage.

Et heureusement le mot « projet » a fait son entrée en force dans ce système répétitif. Et heureusement encore il existe des établissements qui fonctionnent sur un tout autre modèle.

Bon et ensuite ?

Ensuite nous avons choisi ou non une orientation, mais ne sachant pas vraiment ce qui nous anime, c’est aussi souvent le hasard qui nous a fait arriver dans le métier et le poste que nous occupons, dans une grande entreprise, dans la fonction publique, dans une institution…où nous participons à la réalisation d’un projet qui n’est pas le nôtre. Souvent le salarié est un pion. Dans le langage bureaucratique des institutions européennes, les salariés sont des assujettis. Heureusement dans beaucoup d’entreprises, l’évolution du management transforme la relation du salarié à ses missions.

A quoi pouvons-nous repérer qu’il y a en nous un vide ? L’anxiété chronique voire l’angoisse, les addictions, l’inhibition, la dépression, les troubles sexuels, sont les maux les plus fréquents des personnes qui sont dans une place où ils ne s’épanouissent pas, ou qui n’est pas la leur. Le plus souvent ces maux sont liés les uns aux autres. Par exemple les troubles sexuels des hommes sont généralement associés à l’inhibition.

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L’angoisse

L’angoisse est une émotion. Elle peut être constante, ou récurrente, provoquée par certaines situations. C’est dans le corps qu’elle est ressentie. L’énergie que votre corps produit ne trouve pas à se libérer dans une activité qui vous donne satisfaction, elle s’accumule, et faute de cette satisfaction c’est l’angoisse qui consomme cette énergie.

Pourquoi cette énergie ne trouve pas à se libérer ? C’est le cas pour quelqu’un qui manque de contacts et relations. Les relations sociales, parler, échanger, rire sont un besoin vital de l’être humain. Et en particulier les relations sexuelles, qui mettent en jeu la personne dans les profondeurs, et cela peut susciter une angoisse.

En psychanalyse on distingue deux types d’angoisse :

L’angoisse d’abandon ; par cette angoisse nous revivons l’angoisse que nous avons éprouvée enfant, dans les discontinuités de la présence maternelle. Nous la ressentons adulte, quand notre séparation originelle est inachevée.

Et l’angoisse de castration, mais castration n’est pas à prendre au sens littéral. Elle est liée à la frustration de ne pas obtenir la satisfaction d’un désir ou d’une pulsion. Elle est le signe que nous avons encore à apprendre à accepter la non-satisfaction de tous nos désirs, à renoncer à une satisfaction que nous ne pouvons obtenir et aller chercher à nous satisfaire autrement.

Faute de relations qui nous satisfont et nous construisent nous ressentons un vide, et c’est dans ce vide que se loge l’angoisse. On pourra remplir ce vide par l’addiction à un produit ou à un comportement.

De l’angoisse à l’addiction

L’addiction c’est une activité qui procure du plaisir et permet en même temps d’échapper à un « malaise interne ».  Les plus connues et les plus anciennes : le tabac l’alcool les drogues mais les addictions comportementales ont été prises en compte et récemment l’addiction aux jeux a été reconnue par l’Oms. La masturbation « compulsive » liée à la consommation de pornographie, c’est aussi une addiction ».

A quoi reconnait-on une addiction ? à ce qu’elle prend le pas sur les autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, qu’on ne peut s’en empêcher et qu’on la poursuit bien qu’on connaisse ces effets néfastes sur la santé, sur la réalisation de ses projets, sur sa vie. Elle peut devenir l’unique préoccupation d’une personne dont toute la vie tourne autour du besoin à satisfaire.

Comment passe-t-on de l’angoisse à l’addiction? C’est le manque qui fait le lien entre l’angoisse et l’addiction : ce qui manque et qui est source d’angoisse est remplacé par un substitut, qui le comble. L’addiction est aussi le signe d’une fragilité structurale qui pousse à rechercher de la satisfaction immédiate au lieu de passer par le détour d’un travail, d’une construction, comme par exemple la recherche d’une satisfaction en court-circuitant le chemin qui passe par la relation à l’autre. La cigarette active immédiatement le circuit du plaisir, tandis qu’une conversation avec une personne aimée suppose d’avoir parcouru un chemin plus ou moins long et accidenté pour construire une relation.

L’inhibition et l’estime de soi

L’inhibition c’est une retenue devant les actes banals de la vie. S’adresser à quelqu’un, prendre une initiative, exprimer son point de vue, sortir de chez soi…On pourrait le mettre sur le compte d’un manque de motivation, de la lassitude, de la routine. L’expression « à quoi bon » reflète cet état. En réalité l’inhibition est surtout reliée au manque de confiance et d’estime de soi. Cela peut être le résultat des messages négatifs reçus dans sa vie, qui aboutissent à une démobilisation. Des échecs répétés, ou des événements où l’on n’a pas été reconnus, ou même dévalorisés ont atteint l‘estime de soi, qui est à reconstruire.

L’inhibition et l’angoisse

Quelqu’un d’inhibé souffre forcément aussi d’angoisse ou d’anxiété. Car il est empêché de mobiliser son énergie, par la perception négative qu’il a de lui-même. Et cela l’empêche aussi de susciter des rencontres, et d’avoir une vie sexuelle normale. L’angoisse pompe alors son énergie en friche.

Mais le lien avec l’angoisse joue aussi en sens inverse : la personne s’empêche d’agir, parce que cette action risquerait de provoquer son angoisse.

Inhibition et procrastination.

Procrastination : un mot assez barbare, mais à la mode. C’est la difficulté ou l’impossibilité de prendre une décision, donc une forme d’inhibition.

 Pourquoi pouvons-nous avoir des difficultés à prendre une décision ?

Parce que la décision…

… 1 élimine des possibilités : on ne veut pas renoncer à toutes les possibilités sauf une. L’impossibilité de décider peut-être mise en relation avec l’angoisse de la mort. Car la décision s’identifie à une perte, la perte de toute les possibilités qui s’offraient à nous avant d’en choisir une seule.

…2 nous fait entrer dans l’inconnu. Les conséquences de la décision sont inconnues. Ce qui pousse à la décision c’est le désir, l’intérêt pour ce qui va se produire, c’est la joie anticipée.

Apprendre à décider, c’est possible : cela nécessite de prendre de conscience de l’enjeu, non d’une décision, mais du fait de décider. C’est tout simplement décider de vivre, comme quand on décide de se jeter dans l’eau, mais cela peut nécessiter un travail d’introspection pour déceler et lever les freins qui nous en empêchent.

Contre l’inhibition: accepter le plaisir, avoir soif de l’avenir.

Nous sommes inhibés dans une activité parce que cette activité procurerait une satisfaction, un plaisir, auquel on considère inconsciemment qu’on n’y a pas droit, cela renvoie au manque d’estime de soi ou à une éducation dans laquelle le plaisir a été dévalorisé, condamné au nom d’une morale restrictive.

Au fond être inhibé c’est reculer devant le nouveau que nous rencontrons, (l’être humain est selon les psychologues cognitivistes spontanément à la recherche du nouveau). C’est pourquoi la peur de vivre est relié fondamentalement à l‘angoisse de mourir.

La dépression et le burn out : changer sa vie.

La dépression est cet état dans lequel on n’a plus envie de rien, sinon se coucher et attendre, pleurer parfois, et on se trouve dans l’incapacité de faire quoique ce soit. Il y a cependant des degrés dans la dépression, entre la dépression profonde et « l’état dépressif ».

Elle survient souvent à la suite d’un choc, ou d’une situation dans laquelle on a l’impression de perdre ce qui était sa raison de vivre. Elle a le mérite de mettre au jour en soi une béance, un vide, dans certains cas le souvenir d’un traumatisme ancien. C’est pourquoi cela peut-être une chance. Une chance pour se guérir les blessures enkystées qui se mettent à faire effet à nouveau, et se reconstruire. Une chance pour rencontrer son vrai désir.

En effet la dépression, même si elle est provoquée par une situation présente, un ici et maintenant, nous impose de nous interroger sur notre fragilité : comment se fait-il que tel ou tel événement nous a fait craquer, nous a fait nous effondrer ?

Notre vie peut-être était construite sur du sable. Pour reprendre ici la métaphore de l’arbre, nos racines étaient peu profondes, ou encore le tronc était à côté de ses racines.

Sortir de la dépression nécessitera de créer les conditions d’un nouveau départ dans sa vie.

Le sexe, la vie et la mort.

La sexualité cela ne trompe pas. Que ce soit quand on y va et que l’on s’aperçoit que ça cloche, ou quand on n’y va pas, parce qu’on sait qu’on va y rencontrer l’angoisse.

Cela ne trompe pas parce que l’on y investit les profondeurs de soi.  Parce que l’acte sexuel nous met face à la vie et à la mort. Face à la vie, parce que dans le cas d’une relation hétérosexuelle, c’est une matrice de la vie que l’homme pénètre avec son sexe, similaire à celle d’où l’on est soi-même sorti. Face à la mort, parce que cet acte est potentiellement créateur d’une vie nouvelle, qui nous met devant la succession des générations, et face à notre propre mort.

Le nombre d’hommes qui souffrent de troubles sexuels est très élevé : 40 %. Pour en dresser la liste je laisse la parole à Freud, qui les énonce comme symptômes d’inhibition :

Freud : Chez l’homme l’inhibition s’établit principalement aux points suivants : la libido se détourne au début du processus (déplaisir psychique), les conditions physiques préalables ne se réalisent pas (absence d’érection), l’acte est abrégé (éjaculation précoce) -ce qui peut aussi bien être décrit comme un symptôme positif -ou suspendu avant son terme naturel (absence d’éjaculation), l’effet psychique ne se produit pas (la sensation voluptueuse de l’orgasme n’est pas éprouvée).

Ces cinq affections peuvent être présentées séparément pour en distinguer les effets et les ressentis. En réalité ils ne sont jamais isolés mais associés, par exemple angoisse/inhibition/troubles sexuels.

Si vous êtes dans un ces cas de figure, que faire ?

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