Coaching homme & psychothérapeute – Être un homme aujourd'hui, coaching de vie.
Juin 06

Être un bon père ? C’est d’abord être un homme vrai.

Vous êtes père et vous vous posez des questions sur comment être un bon père? Et j’ai écrit cet article pour vous aider à y voir clair. En fait on est un père comme on est un homme.

Faut-il donner à sucer vos tétons à votre bébé qui crie pour être un bon père?

Question étrange? Pourtant c’est une conclusion que l’on pourrait tirer d’une série d’articles sur le comportement paternel dans l’ethnie Aka d’Afrique centrale, qui en font les « meilleurs pères du monde ».

Le père c’est décisif dans la vie d’un enfant. Or on devient père sans avoir reçu de formation, ni suivi des cours. Nous avons seulement un modèle celui de notre propre père.

On peut le copier.

Ou autre solution, cela dépend du rapport que l’on a eu avec lui, on peut se jurer de ne pas être comme lui.

Un homme peut avoir aussi eu un deuxième père virtuel, un père fictif mais qui existe quand même en soi comme modèle idéal, quand la mère avait en tête un idéal d’homme et un idéal de père ne correspondant pas à votre père réel.

Bien d’autres cas de figures existent.

Mais, je le montre dans cet article : le positionnement paternel est dérivé du positionnement masculin tout simplement.

Le bon papa chez les Akas, une ethnie Pygmée d’Afrique centrale.

Dans vos recherches pour savoir ce qu’est un bon père vous trouverez ces articles au sujet d’une tribu de pygmées d’Afrique centrale, les Akas. Un ethnologue est allé étudier sur place et son récit a fait le tour du monde. Il a été repris sous forme d’articles de presse de toutes sortes. Par exemple un article du Guardian. (https://www.theguardian.com/society/2005/jun/15/childrensservices.familyandrelationships).

Les hommes de cette tribu de l’Afrique centrale s’occupent de leurs enfants à peu près à égalité de temps que leur mère, 47%. Dans cette tribu les enfants dorment avec leurs parents jusqu’à l’âge de 1 an.

Il fut une époque où, préoccupés, mais à juste titre, par la gestion du complexe d’Œdipe dans la famille, des thérapeutes déconseillaient formellement de laisser les enfants dormir avec leurs parents et même dans la chambre des parents. On est devenu moins rigide.

Dans cette tribu les pères portent leur enfant comme le font les mères et cela va plus loin : ils vont jusqu’à donner leurs tétons à sucer à leur nourrisson lorsque pour une raison ou pour une autre l’enfant pleure et que la mère n’est pas là ou pas disponible.

Paraît-il, mais là faites un effort pour y croire, il arrive que le papa de cette tribu bénéficie d’une montée de lait, pour suppléer à l’absence de la mère. Les pères sont-ils dotés de glandes mammaires pour produire du lait ? si ce n’est pas un mirage c’est un miracle.

Ce modèle de père est très apprécié par un courant représenté dans les médias par les sociologues des genres, qui nient la complémentarité entre le père et la mère entre l’homme et la femme, pour la raison que la complémentarité est facteur d’inégalité.

Mon point de vue : un père c’est avant tout un homme, « à la base ». Par conséquent dans une famille, dans un couple, on ne peut pas séparer ce qu’est la place du père de ce qu’est le positionnement masculin.

Objection: comment ça marche dans le cas d’un couple de femmes homosexuelles, ayant eu un enfant par procréation médicalement assistée ou par adoption?

 Un bon père peut-il être une femme ?

Que disent les recherches concernant les familles dont les parents sont deux femmes homosexuelles?

Elles disent qu’il est tout à fait possible que, dans un couple de deux femmes homosexuelles, l’une des deux assume la fonction paternelle. Or il arrive souvent que dans les couples homosexuels, l’un(e) prenne la position masculine et l’autre, la position féminine.

L’enfant va t-il s’y retrouver en particulier si c’est un garçon? C’est une autre histoire. Il faudra qu’il soit par ailleurs en relation, à certains moments exclusive, avec des hommes, pour, par identification, se situer du côté masculin.

Mais s’il y a des troubles dans ce type de situation, si l’enfant y connait des difficultés à s’identifier comme garçon ou comme fille, n’oublions pas que dans les familles où les parents sont hétérosexuels, les difficultés des enfants, devenus adultes, à s’identifier à son genre, sont fréquentes.

Voici deux modèles d’hommes et de père.

Le père traditionnel patriarcal

Le père de la société patriarcale d’autrefois existe encore.  Voici Paul. Il est d’une génération précédente. Pas question de toucher à quoique ce soit dans la cuisine.  C’est le rôle de la femme.  Bien sûr le ménage ce n’est pas pour lui.  Pourquoi une telle distinction des tâches et des rôles ?

Quand un homme n’est pas clairement positionné intérieurement, la distinction absolue des tâches et des rôles est une protection contre la peur d’être féminisé.

Le nouveau père

Voici Erwin. Je l’ai rencontré dans un séminaire d’une semaine organisé par une association, dont il est le président. Il ne correspond pas au stéréotype du masculin. Pas particulièrement musclé, pas frimeur, mais il sait qui il est, ce qu’il veut, où il va.

On peut le voir déambuler entre deux conférences avec son bébé accroché à lui sur le ventre.

C’est une première piste pour comprendre. Ce qui compte pour prendre sa place de père et ne pas craindre de s’occuper de l’enfant du petit de quelques mois, changer la couche, donner le biberon et se promener avec le bébé sur son ventre, c’est premièrement avoir une place valorisante sur le plan professionnel, un projet, des valeurs, et être inscrit dans sa généalogie… et s’être construit une solide identité.

Et c’est avoir construit un positionnement masculin, clair.

Ce positionnement je l’ai défini dans un autre article par l’extériorité :  l’homme est extérieur au processus de procréation. « Il met la petite graine » et son rôle peut s’arrêter là. Les pères qui qui n’assument pas et qui s’en vont ne sont pas rares.

La position d’extériorité lui permet cependant d’assumer sa fonction de séparer la mère de l’enfant. Si le père est bien positionné du côté masculin assurément l’enfant sent la différence non seulement la différence biologique, la voix, l’odeur, la musculature.  Mais aussi la posture, le gestuel.

Différencier le paternage du maternage.

Différencier le paternage du maternage, ce n’est pas facile, mais c’est nécessaire, pour les enfants.

Pour vous aussi, le père, car vous vous sentirez mieux, en étant à votre place.

Le futur homme a besoin de construire son identité genrée, et cela ne suffit pas qu’il perçoive dès le ventre de sa mère, des différences à caractère biologique, comme la tonalité des voix des deux parents.

Cela ne suffit pas, parce qu’être un homme, ou être une femme, cela n’est pas qu’une histoire de caractères secondaires de la masculinité (voix, musculature, taille plus élevée etc…)

Ou primaires, morphologiques (pénis et testicules), ou culturels (coiffure, vêtements).

Au sujet de caractères culturels, savez-vous pourquoi les romains ont choisi les cheveux courts, à la différence de Gaulois au cheveux longs ? Parce que cela évite que l’adversaire au combat puisse le prendre par la tignasse d’une main, et l’égorger à l’épée de l’autre. Ce qui nous apprend que l’aptitude de l’homme à la guerre, et le quasi monopole qu’il a acquis, a eu une influence sur les différences symboliques entre hommes et femmes.

Question de positionnements masculin et féminin.

Être un homme, ce n’est donc pas une histoire de caractères secondaires ou culturels c’est une affaire de positionnement par rapport à la procréation : continuité féminine, extériorité de l’homme.

Comment savoir ce qu’est le paternage par rapport au maternage ?

Il existe des comportements différenciés spontanément pratiqués. Exemple : un homme a le plus souvent spontanément une relation plus physique avec ses enfants, garçon ou fille : le faire virevolter autour de lui, le jeter en l’air et le rattraper, le porter sur les épaules, le stimuler, se mesurer à la course.

Mais voici des caractères plus liés intrinsèquement au positionnement :

Un positionnement en retrait.

L’homme est en retrait par nature dans le processus de procréation. Cette position de retrait est nécessaire: cela ne peut être que de l’extérieur, en tant que tiers, qu’il sépare la mère de l’enfant.

Attention à ne pas confondre position de retrait, et absentéisme, ou absence. Bien que ce soit en relation avec cette position de retrait que la réussite professionnelle est plus vitale, plus existentielle, pour les hommes que pour les femmes.

Une plus grande stabilité émotionnelle.

Cela découle du fait qu’un homme, pour assumer son genre, a besoin d’une séparation radicale avec sa mère. Le niveau d’émotivité d’une personne est lié, entre autres, à son degré de séparation par rapport à autrui.

De plus, la stabilité de l’homme, c’est une exigence imposée du fait que la femme attend de lui, consciemment ou non: de pouvoir s’appuyer sur lui.

Ceci, vous pourrez le mesurer si vous observez les postures respectives de la femme et de l’homme, lorsque vous les voyez en couples déambuler dans la rue.

Une femme a besoin de s’appuyer sur un homme.

Mais pourquoi une femme a-t-elle besoin de s’appuyer sur son homme plus que l’inverse ?

C’est à la fois un héritage culturel : chacun, chacune, a intégré inconsciemment les comportements attendus liés au genre.

Et en même temps ces comportements se sont construits sur les différences structurelles liées à la procréation, et aux sécrétions hormonales : force physique, plus grande agressivité des hommes, indisponibilité et fragilisation des femmes pendant la grossesse et l’allaitement.

Il est vrai que, pour prouver que les différences genrées sont déconnectées du sexe, on trouve cité le cas d’une femme, dans une tribu africaine, qui, enceinte de huit mois a tué une antilope à la chasse…

Cela montre à quel point les différences des sexes et des genres posent problème à certains courants. Leurs prises de position reflètent la difficulté à assumer son sexe.

Il vaut mieux pour un homme ne pas craindre d’assumer la différence, de la cultiver, et de construire la fonction paternelle sur la base d’un positionnement masculin franc.

Vous voulez être un bon père ?

Devenez déterminé.

Construisez votre masculin authentique.

Affirmer votre virilité

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