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Juil 27

Trois traits masculins

Le besoin d’une mission. L’agressivité. L’extériorité.

Bonjour,

Se nommer, être nommé c’est commencer à exister.

Un de mes psychanalystes, j’en ai eu plusieurs, a affirmé un jour à propos de la transmission par les parents : on donne un prénom, on transmet un nom (on = le père et la mère).

Je n’ai pas été d’accord. Les parents transmettent aussi les non-dits, et aussi le vide de leur existence parfois. Ils transmettent des valeurs, des appartenances, des missions.

Le problème c’est que c’est souvent dans l’implicite. Alors que les règles, par exemple, doivent au contraire être explicites. Le petit d’homme, homme ou femme, se trouve à devoir respecter des règles implicites et à porter inconsciemment une mission qu’il ne connait pas.

Quant à la virilité ou à la masculinité, c’est souvent seulement par mimétisme que le garçon s’inspire du modèle paternel.

C’est la raison d’être de cet article: donner des pistes à ceux qui en ont besoin pour se définir dans le masculin.

Voici trois traits masculins d’après des articles d’un recueil de recherches scientifiques universitaires[1].

1 Le masculin: Un homme, une mission.

Une mission ? Voyez Clint Eastwood, dans Le Bon, la Brute, le Truand…

Le regard vers l’horizon, un dessein, une vision… L’aventurier solitaire.Un type presque exclusivement masculin.

Aujourd’hui c’est souvent dans leur vie professionnelle que les hommes déploient leur engagement dans une mission.

Les hommes ont besoin en premier de la réussite professionnelle.

Selon un chercheur québécois Marc Chabot (pourquoi tant d’hommes se suicident-ils ? 1998) « le sens même de l’identité masculine se trouve dans le monde du travail et il est le seul véritable chantier de réalisation de soi pour les hommes. »[2]

C’est la version moderne, plus terre à terre, de l’aventurier missionné. Mais il y a aussi l’engagement dans l’armée et l’attrait des missions humanitaires ou de maintien de l’ordre.

Et cela nous ramène à la traditionnelle répartition des tâches entre les hommes et les femmes.

Même si l’opposé existe, des hommes qui se réalisent en dehors de leur travail, qui est pour eux secondaire, juste un gagne-pain.  Pour qui la maison la famille les loisirs sont premiers.

Quand même ! C’est le plus souvent dans son travail qu’un homme réalise son désir d’accomplir une mission.

2 Le masculin : dynamisme, agressivité, compétition, transgression.

Voici une deuxième information : à l’école les garçons sont beaucoup plus sanctionnés ou punis que les filles Ils collectent entre 75 % et 84 %  des sanctions. Et lorsque ce sont les femmes qui punissent le pourcentage des garçons parmi les punis atteint 88 % !

Comment cela s’explique-t-il ?

Hypothèse 1 Les garçons méritent ce qu’ils subissent, ils sont beaucoup plus transgresseurs que les filles (?).

Hypothèse 2 Le système scolaire n’est pas adapté au genre masculin, et en effet comme on l’entend et on le lit souvent le masculin se caractérise par le dynamisme, l’agressivité, l’esprit de compétition, de confrontation. Or le système scolaire, surtout dans le second degré, exigent des enfants et ados d’être le plus souvent passifs.

Ce n’est pas seulement le produit de l’éducation dans la famille, de l’idéologie, ou de la transmission des stéréotypes.

C’est l’effet de l’hormone mâle la testostérone.

Mais des garçons tranquilles, appliqués, et des hommes qui sont plus dans la coopération la collaboration l’empathie cela existe aussi. Et c’est peut-être l’avenir !

Dans notre monde, y compris professionnel, l’empathie, l’écoute sont des qualités de plus en plus valorisées pour les managers. Et, c’est ce que j’ai constaté, les femmes sont en moyenne bien meilleures de ce point de vue.

3 Dans les couples, les comportements se calent sur les codes hérités, dès que l’enfant parait.

C’est une troisième donnée : lorsqu’un couple se constitue, du fait de notre société ouverte et fondée sur le principe d’égalité, hommes et femmes ont tendance à adopter des positionnements très proches et donc ce sont deux individus non pas identiques mais proches dans leurs comportements, leurs manières d’être, qui vivent ensemble.

Puis dès que l’enfant parait, alors, le plus souvent, les comportements sexués et genrés se retrouvent, le paternel, le maternel se différencient et les positionnements deviennent plus complémentaires. Certains, Il est vrai, refusent cette complémentarité, le paternage ne se distingue pas beaucoup chez eux du maternage.

Complémentarité : cela ramène à cette remarque de Françoise Kourilsky, dans un de ses livres[3] ; pour elle il existe deux types de situations relationnelles, la situation où les deux personnes sont similaires et celles où elles sont complémentaires. Dans le cas de la similitude la difficulté, le risque, c’est la rivalité et l’agressivité.

Cela aide à comprendre que dans un couple spontanément (hop !) hommes et femmes finissent par retrouver les comportements et les codes hérités mais encore une fois ce n’est pas général.

Ma position c’est que ces codes, que parfois on appelle de manière péjorative stéréotypes, ne sont pas seulement hérités de l’histoire, une histoire faite de domination masculine, ils ne sont pas seulement ce qui subsiste d’une société patriarcale qui aujourd’hui est en train d’évoluer tout au moins dans certaines parties du monde.

Ils s’enracinent dans le biologique et le physiologique. Par exemple le système hormonal. Par exemple les fonctions différenciées d’un homme et d’une femme dans l’acte sexuel et dans la procréation.

Reconnaissons que c’est déterminant parce que c’est existentiel. Car il s’agit de la poursuite de l’aventure humaine. A travers sa propre descendance.

Par rapport à ces codes chacun doit se positionner, soit en les intégrant, soit en les refusant, ou encore en trouvant avec ces codes sa propre définition, sa propre configuration, et à deux, par la négociation, ou l’ajustement réciproque, si vous êtes en couple.

Au-delà des généralités et des statistiques c’est se construire un Je masculin personnel de même que d’ailleurs les femmes ont à se construire un Je féminin personnel.

Bref il y a des codes, mais il y a du jeu dans leur appropriation !

Toujours par rapport au roc de la réalité.

C’est-à-dire les organes masculin et féminin :

le pénétrant / le pénétrable

 le solide / le liquide

l’extériorité / l’intériorité.

Construire son masculin en opposition ou discordance à ce roc, c’est s’exposer à manquer de cohérence, et en souffrir.

Et le nombre trois pourquoi?

Apparemment il est apprécié pour sa dimension symbolique : voir la Sainte Trinité, ou le triangle œdipien, et l’antique organisation des dissertations scolaire en trois parties, que j’ai adoptée pour cet article.

Un représente la totalité, associée souvent au divin,

Deux c’est la symétrie et le contentement de soi.

Le troisième introduit le mouvement. Le père, entre la mère et l’enfant par exemple, celui qui sépare. L’enfant qui survient d’un homme et d’une femme, et qui introduit l’avenir.

Et si vous avez besoin d’un coup de pouce pour mieux vous caler dans le masculin, et trouver en vous votre propre définition.

Démarrer ou redémarrer dans votre vie.

Prendre votre place là où vous êtes: famille, amis, entreprise, institution.

…Je suis à votre disposition.

Je vous propose :

Soit une démarche libre du type psychothérapie.

Il s’agit d’un travail en profondeur.

Soit une séquence d’un nombre limité de séances, neuf séances, un programme prévu à l’avance.

Mais adaptable à vos besoins spécifiques.

Praticable en présentiel ou à distance.

Pour vous construire les appuis intérieurs et extérieurs, vos fondations pour aller de l’avant.

Et qui vous permettront de devenir celui sur lequel on peut s’appuyer.

Pour introduire le changement que vous souhaitez.

Celui sur lequel on peut compter. « On » c’est à dire femme enfants collègues amis.

Celui qui sait qui il est, ce qu’il veut, où il va.


    [1] Masculinité Etat des Lieux. Ss dir Daniel WELZER-LANG Chantal ZAOUCHE GAUDRON.2011.  

    [2] P 205

    [3] Françoise KOURILSKY : du Désir au Plaisir de changer. 2014. 5ème édition. 

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